Appauvrir les riches n’enrichit pas les pauvres, analyse critique

Appauvrir les riches n’enrichit pas les pauvres, analyse critique

Dans le débat sur la répartition des richesses, une notion persistante est souvent avancée : l’idée que la solution aux inégalités économiques réside dans l’appauvrissement des riches pour enrichir les pauvres. Cette notion, bien qu’intuitive à première vue, est sujette à un examen plus critique. Appauvrir les riches n’enrichit pas les pauvres.

La théorie de la redistribution économique

La théorie sous-jacente à l’idée d’appauvrir les riches pour enrichir les pauvres repose sur le concept de redistribution économique. Selon cette théorie, les gouvernements devraient intervenir dans l’économie pour prélever des ressources des individus riches, souvent par le biais de taxes plus élevées, et redistribuer ces ressources aux individus pauvres sous forme de programmes sociaux, d’aides financières, ou d’autres mesures de soutien.

Les limites de la redistribution forcée

Cependant, l’idée que la redistribution forcée des richesses puisse conduire à une prospérité généralisée est remise en question par plusieurs facteurs :

  1. Désincitation à la réussite : Lorsque les individus sont conscients que leurs gains seront fortement taxés et redistribués, cela peut les décourager de s’engager dans des activités économiquement productives. Ceci peut entraîner une diminution de l’investissement, de l’innovation et de la création d’emplois, ce qui, à long terme, peut nuire à l’économie dans son ensemble.
  2. Effets sur l’investissement : Les individus fortunés jouent souvent un rôle crucial dans l’investissement économique. En réduisant leur richesse, on peut réduire les fonds disponibles pour l’investissement dans de nouvelles entreprises, des projets d’infrastructure et d’autres initiatives qui stimulent la croissance économique.
  3. Fuite des capitaux : Les politiques de redistribution trop agressives peuvent conduire à une fuite des capitaux, où les individus fortunés déplacent leurs ressources vers des juridictions fiscales plus favorables, réduisant ainsi la base fiscale disponible pour financer les programmes de redistribution.

Alternatives à la redistribution forcée

Plutôt que de se concentrer sur l’appauvrissement des riches, les politiques économiques devraient chercher des moyens de favoriser la croissance économique inclusive, où chacun a la possibilité de prospérer. Cela pourrait inclure :

  1. Éducation et formation : Investir dans l’éducation et la formation professionnelle permet d’améliorer les compétences de la main-d’œuvre, ce qui peut conduire à de meilleurs emplois et à une augmentation des revenus.
  2. Encouragement de l’entrepreneuriat : Faciliter la création d’entreprises et soutenir les entrepreneurs peut stimuler l’innovation, créer des emplois et favoriser la croissance économique.
  3. Promotion de l’égalité des chances : En garantissant un accès équitable à l’éducation, à la santé et à d’autres services essentiels, les gouvernements peuvent aider à réduire les disparités socio-économiques dès le départ.

Conclusion

Alors que l’idée d’appauvrir les riches pour enrichir les pauvres peut sembler attrayante à première vue, une analyse plus approfondie révèle ses limites et ses conséquences potentiellement néfastes. Plutôt que de se concentrer sur la redistribution forcée, les politiques économiques devraient viser à créer un environnement où la prospérité est accessible à tous grâce à la croissance économique inclusive et à la promotion de l’opportunité pour tous les individus.

Vers une approche équilibrée

Une approche plus équilibrée de la réduction des inégalités économiques devrait prendre en compte les nuances et les complexités du système économique. Voici quelques éléments clés à considérer :

  1. Fiscalité progressive : Plutôt que de simplement appauvrir les riches, une approche fiscale progressive peut être plus efficace. Cela signifie que les individus à revenu plus élevé paient un pourcentage plus élevé de leurs revenus en impôts, mais sans atteindre des niveaux confiscatoires qui pourraient décourager l’investissement et l’innovation.
  2. Investissements ciblés : Les fonds publics doivent être investis de manière stratégique dans des programmes et des politiques qui favorisent la mobilité sociale et économique. Cela pourrait inclure des investissements dans l’éducation, les soins de santé, les infrastructures et les programmes de formation professionnelle.
  3. Encouragement à la philanthropie : Plutôt que de compter uniquement sur les gouvernements pour redistribuer les richesses, encourager la philanthropie peut être une autre voie. Les individus fortunés peuvent jouer un rôle important en soutenant des causes sociales et économiques qui contribuent à réduire les inégalités.
  4. Dialogue et collaboration : Enfin, la résolution des inégalités économiques nécessite un dialogue ouvert et une collaboration entre les différents acteurs de la société, y compris les gouvernements, les entreprises, les organisations philanthropiques et la société civile. Ensemble, ils peuvent concevoir des solutions plus holistiques et durables.

Conclusion

Appauvrir les riches pour enrichir les pauvres est une vision simpliste de la redistribution économique qui néglige les réalités complexes de l’économie. Plutôt que de se concentrer uniquement sur la redistribution forcée, les politiques économiques devraient viser à créer un environnement où la prospérité est accessible à tous grâce à des investissements ciblés, une fiscalité progressive et un engagement collectif à réduire les inégalités. En adoptant une approche équilibrée et holistique, il est possible de progresser vers une société plus juste et inclusive pour tous ses membres.

Défis et Perspectives

Cependant, malgré les mérites d’une approche plus équilibrée, des défis subsistent. La mise en œuvre de politiques économiques visant à réduire les inégalités nécessite souvent des compromis politiques et suscite des débats intenses. Voici quelques-uns des défis et des perspectives à considérer :

  1. Résistance au changement : Les intérêts établis peuvent s’opposer aux réformes visant à réduire les inégalités, ce qui rend la mise en œuvre de telles politiques difficile.
  2. Complexité du système économique : L’économie est un système complexe et interconnecté, et les effets de toute politique de redistribution peuvent être difficiles à prévoir et à mesurer avec précision.
  3. Besoin de coopération internationale : Les inégalités économiques sont souvent un phénomène mondial, nécessitant une coopération internationale pour être pleinement abordées. Cela peut être difficile à réaliser dans un contexte de rivalités géopolitiques et de protectionnisme croissant.
  4. Adaptabilité aux changements technologiques : Les avancées technologiques rapides peuvent modifier la nature du travail et aggraver les inégalités si elles ne sont pas accompagnées de politiques appropriées pour garantir que tous les individus bénéficient des opportunités qu’elles offrent.
  5. Durabilité à long terme : Les solutions à court terme pour réduire les inégalités peuvent ne pas être durables à long terme si elles ne sont pas accompagnées de réformes structurelles visant à créer des économies plus inclusives et résilientes.

Conclusion

La question de la réduction des inégalités économiques est complexe et multifacette, et il n’existe pas de solution universelle. Cependant, en reconnaissant les limites de l’idée d’appauvrir les riches pour enrichir les pauvres et en adoptant une approche plus équilibrée et holistique, il est possible de progresser vers une société plus juste et inclusive pour tous. Cela nécessitera un engagement collectif et une volonté politique de mettre en œuvre des politiques économiques qui favorisent la croissance économique durable et la prospérité partagée.

Défis persistants et espoirs renouvelés

Malgré les défis inhérents à la réduction des inégalités économiques, il est essentiel de rester optimiste et de poursuivre les efforts en faveur d’une société plus équitable. Voici quelques raisons d’espérer :

  1. Prise de conscience croissante : De plus en plus de personnes reconnaissent l’urgence de la question des inégalités économiques et font pression sur les gouvernements et les entreprises pour qu’elles prennent des mesures concrètes.
  2. Innovation sociale : De nouvelles idées et approches émergent constamment pour aborder les inégalités économiques, notamment à travers l’entrepreneuriat social, les initiatives communautaires et les modèles économiques alternatifs.
  3. Pouvoir de la mobilisation sociale : Les mouvements sociaux et les campagnes de sensibilisation jouent un rôle crucial en mettant en lumière les injustices économiques et en mobilisant l’opinion publique pour exiger des changements.
  4. Exemples de réussite : Des pays et des régions qui ont adopté des politiques économiques axées sur l’équité ont démontré qu’il était possible de réduire les inégalités tout en stimulant la croissance économique et en améliorant le bien-être général.
  5. Engagement des jeunes générations : Les jeunes sont de plus en plus engagés dans les questions sociales et environnementales, ce qui offre un potentiel considérable pour catalyser le changement et créer un avenir plus équitable.

Vers un avenir plus inclusif

En fin de compte, la question de la réduction des inégalités économiques est une question de choix de société. En choisissant de mettre en œuvre des politiques économiques et sociales qui favorisent l’inclusion, l’équité et la solidarité, nous pouvons créer un avenir où chacun a la possibilité de réaliser son plein potentiel, indépendamment de son origine sociale ou de son statut économique.

En travaillant ensemble, en repensant nos priorités et en adoptant une approche globale et coopérative, nous pouvons surmonter les obstacles à la réduction des inégalités économiques et bâtir un monde où la prospérité est véritablement partagée par tous. C’est un défi immense, mais c’est aussi une opportunité extraordinaire de créer un avenir plus juste, plus équitable et plus durable pour les générations futures.

Défis à relever et actions à entreprendre

Pour transformer cette vision en réalité, des actions concrètes doivent être entreprises à plusieurs niveaux :

  1. Politiques économiques progressives : Les gouvernements doivent adopter des politiques économiques qui favorisent une croissance inclusive, telles que des programmes de redistribution équilibrés, des salaires minimums décents, et des investissements dans les services sociaux essentiels.
  2. Renforcement de l’éducation et de la formation : Investir dans l’éducation et la formation tout au long de la vie est essentiel pour garantir que chacun ait les compétences nécessaires pour réussir dans l’économie moderne.
  3. Promotion de l’entrepreneuriat inclusif : Encourager l’entrepreneuriat au sein des communautés marginalisées et offrir un soutien financier et technique aux petites entreprises peut contribuer à réduire les inégalités économiques.
  4. Lutte contre la discrimination : Les politiques visant à éliminer la discrimination basée sur le genre, l’origine ethnique, la religion, ou d’autres caractéristiques personnelles sont essentielles pour créer des opportunités égales pour tous.
  5. Collaboration internationale : La coopération entre les nations est nécessaire pour lutter contre les paradis fiscaux, les inégalités mondiales et les flux de capitaux illicites qui sapent les efforts de réduction des inégalités.
  6. Responsabilité des entreprises : Les entreprises ont un rôle crucial à jouer en adoptant des pratiques commerciales éthiques, en payant des salaires équitables et en contribuant au bien-être des communautés dans lesquelles elles opèrent.

Conclusion

Appauvrir les riches pour enrichir les pauvres est une notion simpliste qui ne capture pas la complexité des inégalités économiques. Au lieu de cela, une approche plus nuancée et proactive est nécessaire pour construire un avenir où chacun peut prospérer.

En travaillant ensemble, en adoptant des politiques économiques et sociales inclusives, et en promouvant une culture de solidarité et de responsabilité, nous pouvons surmonter les défis des inégalités économiques et créer un monde plus juste, plus équitable et plus durable pour tous.

 

8 Habitudes pour Prendre le Contrôle de Votre Vie

8 Habitudes pour Prendre le Contrôle de Votre Vie

Voici huit habitudes qui peuvent vous aider à prendre le contrôle de votre vie :

  1. Fixez des objectifs clairs :

 Identifiez ce que vous voulez réaliser et définissez des objectifs spécifiques, mesurables, réalisables, pertinents et temporels pour les atteindre.

  1. Établissez une routine saine :

 Établissez une routine quotidienne qui inclut une alimentation saine, de l’exercice, suffisamment de sommeil et du temps pour vous détendre.

  1. Priorisez votre temps :

 Déterminez ce qui est important pour vous et planifiez votre temps en conséquence. Apprenez à dire non aux demandes qui ne vous conviennent pas.

  1. Évitez la procrastination :

 Ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui. Utilisez des techniques de gestion du temps pour vous aider à vous concentrer et à accomplir les tâches importantes.

  1. Apprenez de nouvelles compétences :

 Apprenez de nouvelles compétences qui peuvent vous aider à avancer dans votre vie professionnelle ou personnelle.

  1. Entourez-vous de personnes positives :

 Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent et vous encouragent. Évitez les personnes qui sont négatives ou qui sapent votre confiance en vous.

  1. Prenez soin de votre santé mentale :

 Prenez le temps de prendre soin de votre santé mentale. Apprenez des techniques de relaxation ou de méditation qui peuvent vous aider à gérer le stress et l’anxiété.

  1. Soyez reconnaissant :

 Prenez le temps de reconnaître les bonnes choses dans votre vie. Cela peut vous aider à rester positif et à rester motivé pour atteindre vos objectifs.

Voici quelques autres habitudes qui peuvent vous aider à prendre le contrôle de votre vie :

  1. Prenez des décisions éclairées :

Lorsque vous devez prendre une décision importante, prenez le temps de rassembler toutes les informations pertinentes et de peser le pour et le contre avant de prendre votre décision.

10.Soyez flexible :

 La vie est imprévisible, et il est important d’être capable de s’adapter aux changements. Apprenez à être flexible et à trouver des solutions créatives lorsque les choses ne se passent pas comme prévu.

11.Développez une attitude positive :

 Adoptez une attitude positive envers vous-même et envers la vie en général. Cherchez le bon côté des choses et apprenez à voir les obstacles comme des opportunités.

  1. Restez concentré sur vos objectifs à long terme :

 Gardez vos objectifs à long terme à l’esprit et travaillez constamment pour les atteindre. Ne laissez pas les distractions ou les obstacles vous empêcher de poursuivre vos rêves.

  1. Prenez des risques calculés :

Parfois, pour réussir, il faut prendre des risques. Cependant, il est important de prendre des risques calculés en évaluant les avantages et les risques potentiels avant de prendre une décision.

  1. Apprenez à gérer votre stress :

 Le stress peut être un obstacle majeur pour prendre le contrôle de votre vie. Apprenez des techniques de gestion du stress comme la méditation, l’exercice et la respiration profonde pour vous aider à gérer les situations stressantes.

  1. Célébrez vos succès :

 Prenez le temps de célébrer vos réussites, grandes ou petites. Cela peut vous aider à rester motivé et à continuer à avancer vers vos objectifs à long terme.

 

C’est mon histoire : « Elle me trompait avec mon meilleur ami ».

C’est mon histoire : « Elle me trompait avec mon meilleur ami ».

Lorsque Damien découvre que sa fiancée couche avec son meilleur ami, il décide de préserver leur mariage… pour mieux mettre en scène sa vengeance.

« Juin, quel beau mois pour les mariages ! » s’est écrié la mère de Violaine en apprenant que nous avions décidé de nous marier. « Mon petit Damien », a-t-elle ajouté, « tu es maintenant un fils pour moi. » Violaine et moi nous sommes lancés dans les préparatifs du mariage. Briefés par nos deux mamans qui souhaitaient que la fête soit la plus traditionnelle possible, nous avons relevé haut la main les défis du casting des traiteurs et du choix du lieu.

Nous avons réservé un joli château avec quelques chambres pour les invités privilégiés et, ensemble, nous avons passé en revue chaque détail. Puis, un jour de mai, alors que Violaine prenait sa douche, j’ai vu son téléphone portable s’allumer. Le nom de ma meilleure amie est apparu : Alexis. Je n’ai rien dit, certain qu’Alexis, mon témoin, préparait un discours pour moi et avait besoin de l’aide de Violaine pour l’écrire.

 Quand elle a repris son téléphone, en sortant de la douche, elle a légèrement rosé. Pour ne pas l’embarrasser, j’ai détourné le regard. Mais j’ai trouvé étrange qu’elle me dise qu’elle allait faire une course. Une course un samedi ? D’habitude, on faisait ça ensemble.

Mais j’ai mis cette incongruité sur le compte du discours supposé et j’ai continué à feuilleter seul un guide touristique. Il était entendu que la lune de miel était une surprise et que c’était moi qui la réservais pour Violaine. J’ai réservé un hôtel aux Maldives, en pensant à sa prédilection pour l’eau chaude et au cliché de l’île paradisiaque.

LA TRAÎTRE

Violaine s’est absentée pendant un long moment. A son retour, elle s’est précipitée sous la douche. J’ai entendu son téléphone portable vibrer dans la poche de son manteau. Et je suis allé le chercher sans hésiter. Je n’ai pu lire que le début du SMS qu’elle venait de recevoir, la fin étant cachée, un code secret en bloquant l’accès.

 Le message était d’Alexis. Les premiers mots étaient : « Reviens, j’ai toujours envie de… » C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’ils avaient une histoire. Il aurait pu écrire : « Je veux toujours savoir ce que Damien pense de… » Mais non. J’étais sûr de moi. Alors j’ai crié à Violaine : « Je viens voir mes parents, je suis là dans deux heures ! ». Elle m’a répondu : « Oui, oui ! » Je suis alors allé me cacher dans l’escalier, à l’étage du dessus.

 Dix minutes plus tard, elle est sortie en courant. Je l’ai suivie. Alexis habitait à deux rues de chez nous. Violaine a composé le code d’entrée, qu’elle connaissait par coeur. J’ai attendu, puis je suis monté à l’étage. J’ai écouté derrière la porte d’Alexis, avec le dernier espoir que mon amour et mon amie répètent une ode à moi pour le mariage. Depuis l’obscurité du palier, j’entendais Violaine hurler des mots chauds et passionnés. Sous le choc, je suis parti, errant sans but.

 Je ne comprenais plus rien, ma vision était brouillée. Mais j’ai décidé que je ne pouvais pas être blessé tout de suite. J’ai fait un plan, sachant que j’irais jusqu’au bout. Que je l’épouserais, et que je la quitterais juste après. Quand je suis rentré chez moi, Violaine m’attendait. Elle avait préparé le dîner. Comme si rien ne s’était passé, j’ai parlé. Elle a parlé du catalogue de voyages.

Quand j’ai annoncé que j’avais réservé quelque part, elle a sauté dans mes bras : « Tu te rends compte que, dans deux semaines, nous sommes mariés ? » Elle m’a montré son annulaire, orné d’un joli solitaire de fiançailles. J’étais un mélange de glace et de verre brisé, mais je lui ai souri le plus naturellement du monde. Je n’ai pas dormi pendant quinze jours. J’ai suivi ses déplacements, fouillé ses courriels, découvert une adresse électronique qu’elle avait créée pour Alexis, et compris, d’après leurs échanges, que leur fusion était essentiellement sexuelle. J’ai pris quinze jours de vacances et j’ai quitté le bureau.

J’ai suivi, partout, tout le temps. Elle, lui. À midi, elle retrouvait Alexis. S’il faisait beau, ils allaient au parc. L’un sur l’autre dans l’herbe, sur un banc ou parfois dans la voiture d’Alexis, au fond d’un parking. Les soirs de gym – trois, puis quatre fois par semaine pour « être en forme pour le mariage » – elle allait chez lui. Je les photographiais de loin, autant que je le pouvais, avec le Nikon Reflex que ma belle-mère m’avait offert pour nos fiançailles, sachant que j’étais passionnée d’images.

J’ÉTAIS UN MÉLANGE DE GLACE ET DE VERRE BRISÉ, MAIS JE LUI AI SOURI LE PLUS NATURELLEMENT POSSIBLE…

Le 12 juin, épuisée, flottant dans un brouillard, j’ai dit oui. D’abord devant le maire, puis devant le prêtre. Je plaisantais comme si de rien n’était, attendant le moment de ma sortie. J’ai regardé Violaine avec des yeux amoureux, j’ai tapé dans le dos d’Alexis. A 22h, quand le veau et les légumes furent terminés et que les discours des amis et de la famille furent terminés, je pris le micro.

 J’ai vu ma femme frémir à l’idée des compliments que je m’apprêtais à lui faire. J’ai demandé aux 130 invités de regarder sous leur table. J’avais collé sous chacune d’elles une enveloppe contenant des photos de ma femme et d’Alexis s’embrassant. Sur certaines d’entre elles, les plus explicites, on pouvait voir les seins de Violaine. J’ai dit calmement : « Je vous laisse découvrir le contenu de ces enveloppes. Je pars maintenant en voyage.

 Je voulais dire à Violaine et Alexis qu’ils étaient les deux personnes que j’aimais le plus au monde. Et pour remercier mes parents, à qui je suis désolé de faire tant de peine en cette seconde… » Puis je suis parti, ma mère à mes trousses. J’ai quand même essayé de la rassurer : « Tout va bien se passer, fais-moi confiance, je t’appellerai, mais laisse-moi partir. »

LE CARNAGE

Des amis m’ont raconté ce qui s’est passé ensuite. Violaine s’est effondrée. Les gens se sont levés pour partir. D’autres ont quand même mangé le dessert ! Alexis s’est enfui. Un carnage… J’avais déjà vu un avocat, qui a contacté Violaine le lendemain. Seul aux Maldives, je n’ai jamais répondu aux appels de celle qui était désormais ma femme. J’ai lu ses messages, ses demandes de pardon, ses explications. Elle était blessée de m’avoir fait du mal mais pas honteuse de ce qu’elle avait fait. Alexis a aussi commencé à écrire. Il m’a beaucoup écrit. Je n’ai répondu à personne. Je me contentais de rassurer ma mère quotidiennement, même si j’avais peur de craquer. Les deux semaines avant le mariage avaient été un trou noir dans lequel je n’avais ni faim, ni froid, ni chaud, ni sommeil.

Et maintenant, je ne me souciais plus du regard des gens dans l’hôtel où j’avais réservé ma lune de miel ! Seul dans mon bungalow sur l’eau, j’ai continué à me comporter comme un robot. De retour à Paris, je n’avais pas envie de retourner à notre appartement. J’ai demandé à mon amie Delphine d’y aller et de rassembler mes affaires.

 Elle m’a ensuite hébergé le temps que je trouve un logement à louer. Violaine l’a suppliée de me raisonner. Delphine n’a rien fait, mais elle m’a poussée à aller voir un psy. « Il faut que tu t’effondres, me répétait-elle, il le faut ! ». Je me suis effectivement effondrée à la fin du mois de septembre. Il m’a fallu ces trois mois pour accéder à ma douleur et sortir de l’automatisme.

Je n’ai pas cherché à trouver la sérénité mais surtout à comprendre pourquoi j’avais choisi ce mariage, cet ami…. Pourquoi j’avais construit ce scénario spectaculaire. Aujourd’hui, je suis plutôt fier, pour un garçon bien élevé issu d’une famille bien rangée, d’avoir orchestré ce coup d’éclat. Alexis avait un côté rebelle que je n’ai pas. Maintenant je sais que je peux l’avoir aussi.

 A quel prix… Je viens de fêter les deux ans du divorce. Je peux me dire que Violaine et Alexis ont eu une amourette sexuelle et que je n’ai pas pu y faire grand-chose. J’aurais aimé que cela ne m’arrive pas, mais j’ai depuis rencontré quelqu’un. Aussi étrange que cela puisse paraître, je lui fais confiance. Lors de ma dernière séance, j’ai même dit à mon thérapeute que je ne voyais aucun obstacle à me remarier…

source : elle.fr

« J’avais l’impression de mourir de l’intérieur », témoigne Leslie, ménopausée à 28 ans.

« J’avais l’impression de mourir de l’intérieur », témoigne Leslie, ménopausée à 28 ans.

La ménopause précoce, aussi appelée insuffisance ovarienne prématurée (IOP), touche 1% des femmes avant 40 ans et 0,1% avant 30 ans. Leslie, ménopausée à 28 ans, nous raconte son parcours, l’acceptation de son corps, et son projet de grossesse contrariée.

L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP), plus connue sous le nom de ménopause précoce, touche 1% des femmes avant 40 ans et 0,1% des femmes avant 30 ans. Leslie, orthophoniste vivant au Luxembourg, fait partie de ces 0,1% de femmes. Aujourd’hui âgée de 33 ans, elle a appris qu’elle était atteinte de ménopause précoce lors d’une consultation de PMA à l’âge de 28 ans.

Opérée à deux reprises en 2013 et 2015 suite à des tumeurs ovariennes borderline, la jeune femme n’a plus qu’un morceau de son ovaire droit. Son chirurgien lui assure qu’une grossesse est possible. Quatre mois après sa deuxième opération, elle constate un retard dans ses règles et pense être enceinte, mais les tests s’avèrent négatifs. Ce n’est que plusieurs mois plus tard que le verdict tombe : Leslie était ménopausée.

« Vous ne pourrez plus jamais être enceinte, vous êtes ménopausée.

« J’ai commencé à m’inquiéter lorsque mes règles ont été en retard pour la deuxième et dernière fois (elles ne sont jamais revenues) et que mes tests de grossesse étaient toujours négatifs, c’était 6 mois après l’opération. Nous avons donc décidé de consulter un gynécologue spécialisé dans la fertilité (8 mois après l’opération). Dès la première consultation, nous avons compris que notre parcours de bébé ne serait pas facile, mais nous gardions espoir en attendant les résultats sanguins et les suivis échographiques. Au deuxième rendez-vous au service de PMA, le verdict est tombé :  » Vous ne pourrez plus jamais tomber enceinte, vous êtes ménopausée « . Le terme « ménopause » m’a frappé. Je me suis effondrée.

J’avais l’impression de mourir de l’intérieur, de pourrir. Je ne comprenais pas. Le professeur de la clinique universitaire m’avait assuré que je pouvais tomber enceinte. J’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice. J’ai pensé à mon mari, car la nouvelle de mon infertilité lui volait son désir de devenir père un jour. J’avais aussi peur pour ma féminité : dans mon esprit, j’allais vieillir prématurément.

 La gynécologue a poursuivi sa consultation en proposant des « solutions » pour réaliser notre projet d’enfant : soit le don d’ovules, soit l’adoption. Nous n’avons pas abordé le sujet de la ménopause précoce : ni ses symptômes, ni ses conséquences, ni son traitement.

Mon mari et moi avons décidé de nous donner un peu de temps pour réfléchir à la voie à suivre pour avoir un enfant. En même temps, j’ai commencé à suivre une thérapie psychologique pour exprimer ma colère et faire le deuil de ma fertilité perdue. Nous avons bénéficié d’un grand soutien de la part de notre famille, avec laquelle nous pouvions parler ouvertement de notre malaise. En outre, c’est grâce à une discussion ouverte avec mon petit frère, étudiant en médecine à l’époque, que j’ai été sensibilisée aux conséquences de l’IOP et de son traitement.

L’apparition des symptômes

Ce n’est que fin 2015 que j’ai commencé à avoir différents symptômes : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, douleurs articulaires, insomnies…. J’avais même des fuites urinaires, j’en avais extrêmement honte. J’étais très gênée devant mon mari. Je suis une très jolie femme, mais les bouffées de chaleur ne me facilitaient pas la tâche : marques de sueur sous les bras et dans le dos, cheveux collants, maquillage dégoulinant… Malheureusement, je n’ai pas pu être substituée tout de suite car il me restait du tissu ovarien et mon gynécologue craignait une récidive sous traitement.

Par conséquent, entre 2016 et 2018, mon mari et moi avons entrepris toutes les démarches pour bénéficier d’un don d’ovocytes en Espagne. Ce fut une expérience intense qui s’est malheureusement soldée par une fausse couche et une deuxième tentative ratée.

Je voulais  » laisser mon corps tranquille « .

Grâce à cette expérience en Espagne, j’ai réalisé que je n’étais pas prête pour une grossesse par PMA. J’avais certes fait le deuil de ma fertilité, mais mon corps souffrait d’une ménopause précoce. Même si j’ai un tempérament très optimiste, j’étais épuisée. Après les deux interventions chirurgicales, les nombreux suivis gynécologiques longs et lourds, beaucoup de doutes et de stress, je voulais « laisser mon corps tranquille ».

 Je n’avais qu’une seule envie : prendre soin de moi et retrouver l’harmonie avec mon corps. En octobre 2018, j’ai donc décidé de subir une ablation totale de mon ovaire droit afin de bénéficier d’un traitement hormonal substitutif (THS). Depuis, je n’ai cessé de revivre.

Au départ, j’ai pris une simple pilule à base d’œstrogène et de progestérone qui a vraiment aidé mes symptômes. Cela m’a soulagée pendant deux ans, puis les symptômes sont lentement revenus. Je suis donc allée dans un hôpital spécialisé dans la ménopause. J’ai dû subir une analyse de sang, une mammographie pour écarter la possibilité d’un cancer du sein et un test de densité osseuse pour vérifier la présence d’ostéoporose. Mes risques cardiovasculaires ont été évalués, ainsi que ma santé mentale. Je suis sous œstrogel et utrogestan depuis 1 an. Mon corps a eu besoin d’un temps d’adaptation, mais le bilan est positif. Tous mes symptômes ont disparu. Je prends également de la vitamine D pour garder mes os en bonne santé.

On m’a également conseillé de consulter un diététicien pour mieux adapter mon alimentation et de pratiquer une activité physique régulière. J’avais une certaine appréhension à l’idée de suivre ce traitement.

Il n’est pas rare d’entendre des femmes dire qu’il a des effets néfastes sur leur santé : risques de cancer, de thrombose… Cependant, les gynécologues avec qui j’ai pu discuter et les nombreux articles que j’ai lus m’ont rassurée sur le fait que les bénéfices du THS sont supérieurs aux risques : prévention de l’ostéoporose, des maladies cardiovasculaires et neurologiques et de la dépression.

 

J’ai trouvé l’harmonie avec mon corps. Nous n’avons toujours pas d’enfants, mais nous avons entamé le processus d’adoption car nous avons réalisé que tout l’amour que nous avons à offrir à un enfant va au-delà de la grossesse. L’attente n’est pas évidente et nous sommes tous deux à un âge où beaucoup de nos proches sont parents ou le seront bientôt. Les sujets de conversation changent naturellement et un léger décalage se produit.

Certains de nos proches sont gênés et n’osent pas parler d’enfants de peur d’être indiscrets ou de blesser les gens. Quoi qu’il en soit, nous remercions tous nos proches de ne pas nous soumettre à cette pression sociale selon laquelle un couple heureux et marié doit avoir des enfants. Personnellement, je vis bien cette situation. J’ai dû apprendre à m’accepter et à me respecter pour faire face au « bonheur » de la grossesse ou de la parentalité de mes amis et d’autres membres de ma famille.

Je dois avouer que je me suis sentie très seule dans ce processus. Jusqu’à l’année dernière, il n’était pas facile de parler de la ménopause avec d’autres femmes. La plupart des femmes sont ménopausées après 50 ans. Dès que j’abordais le sujet avec elles, elles étaient choquées que j’aie été ménopausée si jeune. Nous avons les mêmes symptômes, mais nous n’avons pas les mêmes projets de vie.

J’ai demandé au service hospitalier s’il était possible de créer un groupe de discussion entre jeunes femmes, mais les gynécologues responsables ne semblaient pas très enthousiastes (secret médical ? crise sanitaire ?). Heureusement, les réseaux sociaux offrent la possibilité de groupes d’échanges et j’ai pu échanger avec de nombreuses femmes de mon âge.

Aujourd’hui, je suis très heureuse et épanouie. Le chemin vers l’acceptation de l’IPO est long et nous nous sentons souvent seules en tant que jeunes femmes. La prise en charge de la ménopause est encore trop vague. Beaucoup de jeunes femmes sont encore dans le flou et ont trop peu d’informations sur les conséquences de l’IPO.

 Je pense qu’il est essentiel que les gynécologues prennent le temps d’éduquer, d’informer et d’écouter leurs jeunes patientes. Je pense aussi, après de nombreuses lectures, qu’il faut en apprendre davantage sur le cycle féminin, car c’est ainsi que j’ai pu mieux comprendre et accepter tous ces changements dans mon corps. »

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est videRetourner à la boutique